Ceux et celles parmi vous qui font ou ont, fait ce métier de journaliste savent à quel point il laisse peu de temps pour la réflexion et/fou l’étude en profondeur d’un dossier; la bourse d’études de la Fondation des prix Michener nous fournit cette possibilité. C’est ce en quoi elle est tout particulièrement précieuse et même essentielle.
Mon projet de livre sur Les limites du Multculturalisme dans un Canada multiracial a évolué, je dirais même progressé, depuis que je vous ai soumis ma demande il y a un an. En cette période critique que traverse le pays, j’ai dû, dan mes recherches, accorder une plus grand importance que prévue à toute la question de la construction d’un nouveau conception de nation. Le plan de livre que je vous avais soumis en mai 90 demeure grosso modo le même (voir plan du livre en annexe) mais les chapitres sur la recherche de l’identité canadienne et/ou québécoise, ont pris une plus grande importance que dans le projet initial.
Sur ces quatre mois d’études, j’ai consacré environ deux mois à des lectures de type académique (voir bibliographie) et ce dans le but de me donner le cadre théorique d’analyse le plus rigoureux possible. Dans les dernières semaines de mon congé d’études, j’ai commencé à faire une recherche de type plus journalistique, soit des entrevues avec des ‘acteurs’ et des analystes de la société québécoise ou canadienne (voir liste d’entrevues). C’est cette partie de la recherche qu’il me reste à compléter avant d’entreprendre la rédaction finale de mon livre.
J’ai également eu l’occasion de participer à deux colloques universitaires. Du 28 février au 2 mars 91 j’ai participé, à titre de rapporteur, au St John’s College de l’Université de Winnipeg à un colloque intitulé ‘Twenty years of Multiculturalism: Successes and Failures’. Le 28 avril 91, j’ai présenté une causerie intitulée Le nationalisme québécois peut-il être un obstacle à l’ intégration des immigrants?‘ à l’Université du Québec à Montréal dans le cadre d’un colloque organisé par le Centre Maghrébin de recherche et d’information. Les actes de ces deux colloques seront publiés dans les mois à venir. (voir programmes des deux colloque; texte présenté à l’Université du Québec à Montréal et coupures de presse).
Grâce à la bourse de la Fondation des prix Michener, mon projet. de livre prend forme. Je souhaite pouvoir en terminer la rédaction pour l’été 92 et j’espère pouvoir vous en envoyer une copie à l ‘automne 92. D’ici là, je vous ferai parvenir, dès leurs publications, les actes des deux colloques auxquels j’ai participé.
Encore merci infiniment à tous.
Gisèle Lalande,
Outremont, Quebec,
le 16 mai 1991.
La bourse de la Fondation des Prix Michener, instituée en 1987, est aujourd’hui connue sous le nom de la Bourse Michener-Deacon (du nom de l’ancien gouverneur général et de celui du regretté Paul Deacon, un gestionnaire supérieur des médias qui fut aussi président de la Fondation). Elle a pour but de promouvoir les études en journalisme ainsi que les valeurs qui favorisent le service à la collectivité. Une ou deux bourses sont décernées annuellement à des journalistes d’expérience afin de leur permettre de prendre un congé d’études de quatre mois pour se perfectionner sur le plan du journalisme au service de la collectivité.