
Sans répéter ce qui a déjà été bien dit par Monsieur McInnis, le président de la Fédération des Cercles de presse du Canada, j’aimerais féliciter les gagnants du Prix Michener ainsi que tous les finalistes.
J’exprime ces félicitations non seulement à titre personnel, parce que le Prix porte mon nom, mais aussi à titre de porte-parole de l’ensemble des Canadiens.
Monsieur le président, je ne veux rien ajouter à vos excellents mots au sujet du travail qu’il a fallu pour réaliser les remarquables reportages soumis à ce concours, mais je voudrais exprimer mon appréciation à leurs auteurs au nom de tous les Canadiens.
Je m’en voudrais de ne pas souligner les mentions d’honneur décernées pour l’année 1972 aux quotidiens La Presse (Montréal) et The Windsor Star.
Je me réjouis que la presse (et j’utilise le mot dans son sens le plus large pour y inclure l’ensemble des médias de communication) soit si bien représentée ici aujourd’hui. Mon épouse et moi vous souhaitons la plus cordiale bienvenue.
Comme vous l’avez mentionné, Monsieur le président, ce n’est que la troisième année d’existence du Prix Michener de journalisme sous l’initiative de la Fédération des Cercles de presse du Canada. Quand le projet de ce Prix m’a été présenté par les dirigeants de la Fédération il y a quelques années, j’ai rapidement été séduit parce qu’il permettait de reconnaître l’excellence dans un domaine qui ne reçoit pas toujours toute l’attention qu’il mérite au Canada.
Cela a fait partie de la tradition des Gouverneurs généraux, et particulièrement avec les Canadiens Vincent Massey et Georges Vanier, de donner leur appui à des contributions remarquables accomplies dans les domaines des arts, de la culture, des œuvres charitables et des exploits sportifs. Quelques un des ces exploits se situent peut-être à l’extérieur des sentiers battus – peut-être devrais-je dire à l’extérieur du terrain de jeu – je pense par exemple à la Coupe Stanley ou à la Coupe Grey.
Il n’existe cependant aucun doute quand à l’importance du journalisme, tant dans les journaux qu’à la radio et à la télévision, pour façonner l’opinion publique et protéger notre société démocratique. Cette importance de la presse nous est apparue de façon très évidente par ce qui se passe actuellement de l’autre côté de notre frontière. Ce qui nous est révélé et qui met le gouvernement américain dans l’embarras, semble originer directement du travail déterminé des journalistes qui ont gardé ces événements dans l’actualité et qui ont continué à chercher toute l’information qu’il était possible de mettre à jour.
Nous sommes tous heureux, j’en suis certain, que de tels scandales n’aient jamais éclaté au Canada, et j’espère aussi qu’on n’en trouvera jamais. Néanmoins, il est remarquable que chacun des prix attribués aujourd’hui reconnaisse une intervention de la presse en faveur de l’intérêt public ou pour la défense d’un groupe faible ou oppressé. Ces prix reflètent bien la conscience qu’ont nos journalistes à l’endroit du public. Ils reflètent également le bon jugement de ceux qui les ont choisis comme gagnants.
Je voudrais donc ajouter mes félicitations à l’endroit des membres du jury, qui ont déjà été nommés, ainsi qu’à la Fédération des Cercles de presse du Canada et ses dirigeants qui ont réalisé ce concours. Cela me rend fier d’avoir mon nom et mon bureau lié à cette opération si importante et si utile dans notre vie de tous les jours.
Je suis certain que tous et toutes désirent échanger quelques mots avec les représentants du Globe and Mail, du Scotian Journalist, de La Presse et du Windsor Star. Mon épouse et moi vous invitons donc à vous joindre à nous pour la réception en leur honneur.
Merci.
Son Excellence le Très Honorable Roland Michener,
Gouverneur général du Canada,
Rideau Hall, le 9 mai 1973